Raison #1 de former largement à la facilitation : arrêter la réunionite
Réunionite : syndrome de lassitude face à la multiplication des réunions, qui en plus, ne concernent pas toujours les personnes invitées, sont parfois trop longues/ trop courtes, et sur le mauvais sujet, et (histoire de bien cumuler) au mauvais moment. (en commentaire, mettez-moi votre description de la réunionite, je pense qu’on peut bien rire 😅
Les astuces de facilitateurs.trices pour palier à la réunionite :
- Clarifier le besoin et le sujet
- Clarifier les objectifs. Est-ce qu’on veut consulter ? Décider ? Et s’il y a une prise de décision, comment va t’on la prendre, et est-ce que cette méthode est la plus efficace ? (personnellement, je ne suis pas adepte de la décision par consentement pour tout et partout – c’est top pour beaucoup de choses, mais gare à trop de participatif)
- Clarifier qui doit venir à cette réunion – de qui on a vraiment besoin (et bien souvent on pourra se rendre compte que Jean-MichMich, même si on l’adore, n’a peut être pas besoin d’être là, un mail de 2min pourra lui suffire pour prendre connaissance de ce qui a été décidé)
- Poser le bon timing pour cette réunion par rapport aux objectifs.
Les compétences développées :
- Cadrage d’une demande et d’un besoin
- Ingénierie pédagogique et création d’un déroulé
- Capacité à trancher et à faire des choix
A qui peuvent servir ces compétences :
toute personne qui anime souvent des réunions, des commerciaux (la compétence de cadrage est très utile pour des négociations / entretiens clients), des chargés d’animation d’équipe / coordination et toute personne qui se sent concerné.e (et potentiellement acteur.trice) de la réunionite.
Raison #2 de former largement à la facilitation : développer son écoute
“Non mais de toute façon, ça ne sert à rien de lui expliquer, car il ne comprend rien”
Phrase extraite (au choix) d’un dialogue de couple, d’un dialogue avec un enfant qui ne comprend pas l’utilité d’une cuillère, ou d’un dialogue entre collègues qui discutent de leur manager.
Les impacts d’une écoute de qualité :
- Plus il y a d’écoute, plus on va oser parler des sujets inconfortables et qui grattent. Ca permet de ne pas faire moisir de non-dits (qui moisissent dans leur coin et qui se transforment en plante grimpante bien enracinée au bout de 6 mois). C’est plus efficace pour que l’information soit réellement partagée.
- L’écoute crée du lien entre les membres de l’équipe et donne envie de collaborer ensemble
- L’écoute permet de comprendre les perspectives de l’autre et de trouver des idées pertinentes pour résoudre un problème / mener un projet important
- La personne qui se sent écoutée peut gagner en clarté sur son propre sujet
Pour qui les compétences d’écoute sont utiles :
Les métiers de contact (soignants, commerciaux, accompagnants, managers…), les personnes qui collaborent en équipe.
Raison #3 de former largement à la facilitation : Muscler sa capacité à coopérer.
Qui n’est pas amené à coopérer aujourd’hui ? Et pourtant, les coopérations ne sont pas toujours efficaces.
Florilège de raisons :
– Les bonnes personnes ne sont pas là et des personnes non concernées sont invitées aux réunions
– Les prises de décision ne sont pas claires
– On ne parle pas du bon sujet au bon moment
– Des non-dits flottent dans l’air, finissent par moisir et à un moment on se rend compte qu’il faut vraiment adresser un sujet qui a pris beaucoup trop de place
Les compétences que la facilitation développe
- L’empathie vis-à-vis de blocages humains : voir, derrière les comportements bloquants, les besoins qui doivent être adressés
- L’écoute (à nouveau) : écouter vraiment ce dont le groupe a besoin, voir plus loin que ce qui est exprimé et arriver au vrai sujet
- L’acceptation des différents modes de fonctionnement dans une équipe : entre une personne qui agit instinctivement, une autre qui a besoin de beaucoup de temps pour maturer une décision et encore une autre qui a besoin de retourner le sujet sous tous les angles pour le comprendre, la facilitation permet d’inclure différentes personnes (au lieu de faire toujours de la même manière)
Pour qui ces compétences peuvent être utiles : des fonctions RH, managériales, de direction, d’encadrement d’équipe.
Pour vous former à la facilitation, consultez ici une liste de formations, et ici la formation Faciliter avec Intention.
Et pour muscler ses muscles coopératifs, il y a aussi la Radical Collaboration et son défi à ce lien https://lnkd.in/ex3hPbb2
