Hier j’ai rencontré Sophie bacrot, directrice régionale d’Enactus Hauts-de-France. Nous avons échangé sur beaucoup de sujets dont un m’a particulièrement marquée : la sobriété dans le travail.
Minimalisme, slow work, sobriété dans le travail, tous ces noms recouvrent une envie commune ; ralentir dans le travail.
Pourquoi ralentir ?
Ralentir pour être pleinement présent.e. Ralentir pour incarner un autre monde, moins effréné, plus beau, plus doux.
Ralentir pour offrir notre qualité d’attention aux gens avec lesquels on prend le temps de collaborer en profondeur au lieu de multiplier les projets “parce qu’il faut grandir”
Nous avons tous des besoins de rythme, de diversité, de mise en mouvement différents. Certaines personnes vont être énergisées par la mise en mouvement rapide.
Et je crois aussi que dans notre monde nous gagnerions a ralentir nos interactions et laisser plus de place.
Par exemple dans un séminaire d’équipe a prendre quelques minutes pour respirer au démarrage. Et deux pauses le matin au lieu d’une. Ou alors une grande pause.
Comment incarner au quotidien ?
La manière dont je vise à incarner cela au quotidien se manifeste par des refus de prendre de nouveaux clients quand je sens que cela m’emmène vers la surcharge. Par des choix de ne pas multiplier les nouvelles rencontres que je fais, bloquer quelques heures par mois seulement et m’y tenir pour pouvoir être pleinement présente.
Parfois j’en fais trop. Et c’est ok aussi. On ne peut retrouver un équilibre sans avoir vécu de déséquilibre.
La sobriété pour moi va avec la simplicité et le plaisir. Le plaisir de pouvoir se donner toute entière dans ce que je fais sans redouter de ne pas avoir assez de temps. Le plaisir d’avoir le temps d’allonger la conversation si j’en ai envie. Le plaisir de pouvoir prendre une pause au soleil et jouer avec mon chien.
Ensemble incarnons une vision du travail, du monde, simple, qui prend le temps, libérée de la contrainte incessante du temps.